Analyse d'un commentaire de Seb, qui n'a pas compris que je ne me livrais pas à une démolition de Ambre

De seb001987, posté le Jeudi 14 septembre 2006 à 18:28

et
tu critike encore ma ambre
toi t un ouf serieu ose critike alor ke tu te regar mm pa ds une glase critike les otre c etre jalou de la persone ke lon critike dc seci explike pk tu critike en faite t amoureu delle et voila mouahahahahaha enfin encore un goss

Comme il nous le dit si bien sur son blog, Seb est un romentik qui retient de la mode romantique son caractère paradoxal. Traduisons d'abord la phrase de Seb, pour permettre au lecteur une meilleure approche de notre point de vue analytico-philosophique:

"Hey, tu critiques encore mon Ambre. Toi, tu es un fou! Sérieux, tu oses critiquer alors que tu ne te regardes même pas dans une glace. Critiquer les autres, c'est être jaloux de la personne que l'on critique; donc ceci explique pourquoi tu critiques: en fait, t'es amoureux d'elle et voilà. Mouahahahah! Enfin, encore un gosse!"

Le rapport de causalité ne nous semble pas être vraiment respecté: d'une part, les effets ont une cause tout à fait inattendue; d'autre part, après avoir donner l'effet de cette cause, Seb introduit un nouvel effet. Je m'explique: c'est parce que je suis jaloux de Ambre que je la critique. Hum! C'est ne pas tenir compte d'un côté, de l'histoire qui nous a mené à la critique d'Ambre (Seb a perdu des informations en route); d'un autre côté, c'est ne pas tenir compte non plus que la critique ne signifie nullement dégueuler, calomnier quelqu'un mais, comme le déclare si bien notre ami Robert, "faire l'examen de... pour en faire ressortir les qualités et les défauts"... et encore, ce sens n'a pas la teneur philosophique que l'on trouve, par exemple, dans les différentes Critiques de Kant. Kant, philosophe des Lumières, serait donc jaloux de la Raison? Ensuite, Seb passe d'une cause à une cause qui n'a plus rien à avoir avec la précédente: de la jalousie, on passe à l'amour. "Je suis amoureux de Ambre" = "Je suis jaloux d'elle", par conséquent, j'émets un jugement critique sur cette personne?

Mais la première surprise vient surtout de cette phrase: "Tu oses critiquer, mais tu ne te regardes même pas dans une glace". La critique doit donc entrer dans un rapport spéculaire, sans doute, mais ici, ne concerne que la seule certitude sensible. Etait-ce pour Seb une manière de jouer sur le double sens de réfléchir? Je ne pense pas... sa connaissance de la langue française étant très approximative, l'idée du "jeu de mot" est à rejeter.

Il est à noter que ce commentaire de Seb concerne un p'tit poème que j'avais dédié à ma défunte amie, Ambre: "Ambre dans sa chambre/Ecoute Vasco Rossi/Ambre me touche le membre/Ambre aime mon zizi". Qu'il me permette d'être plutôt perplexe...

Hum!