Poème gothique à la Mimi0706 (avec petit message introductif pour les fascistes de Skyblog)

Cher Cybercop,

Le poème ci-dessous que tu risques de lire n'exalte pas le suicide; il n'insulte personne, ne tient aucun propos raciste, a été écrit par moi... S'il se moque, ce n'est pas d'une personne en particulier, mais d'une certaine tendance actuelle. La moquerie n'a jamais été répréhensible, elle était même une caractéristique des philosophes des siècles derniers, qui n'ont pourtant pas toujours vécu en période de liberté d'expression: Nietzsche, Stirner, Marx, Sartre et même Camus ("L'Homme Révolté" est assez violent à l'égard de certains philosophes).

Un goût de sang dans la bouche
Une lame de rasoir caresse mes veines
Pas envie de prendre une douche
Car je n'en vaux pas la peine

Je suis trop triste, j'évoque Satan
Mais quand il vient, j'appelle Maman
Ce sale capitaliste qui est mon père
M'épargne pourtant de vivre dans la misère

Je suis gothique, je vous fais peur
Et malgré ça, j'ai un bon coeur
J'veux vous faire fuir, je vous effraye
Papa je t'aime quand tu m'files ma paie.

Je suis tout en noir, j'fais des grimaces
Vous dites que j'ai un QI de limace
Bah j'en peux rien si j'vous agace
J'veux juste te dire que j'nique ta race

Cher Cybercop,

C'est à nouveau moi. Comme certaines personnes n'ont pas l'air très bien de comprendre le message que je fais passer, je vais faire une chose que je n'avais jamais faite auparavant: analyser un de mes propres textes! Je vais essayer de garder un langage simple; par conséquent, le fond de ma pensée ne sera malheureusement pas dévoilé car, malgré ce qu'en pensent certains, les choses ne sont pas toujours évidentes... On ne peut pas tout vulgariser*: on perd nécessairement des données. Rendre un texte complexe dans un langage plus clair est louable en soi, mais il ne fait jamais que l'aborder, et n'en dévoile pas toutes les richesses.

* Vulgariser: Dans la mesure où l'utilisation d'un dictionnaire est devenu un exercice fastidieux pour une bonne partie de la population, je me sens obligé de préciser que ce nom n'a aucune connotation péjorative. Vulgariser ne signifie pas "rendre vulgaire" au sens où l'on entend ce mot aujourd'hui, c'est-à-dire "grossier". Vulgaire vient du latin "vulgaris" de "vulgus" qui signifie: "le commun des hommes". Je sais qu'il est difficile pour un adolescent d'accepter le fait qu'il n'est pas exceptionnel, qu'il ne sort pas du lot; que sa recherche de la différence se fait toujours sur des sentiers communs (gothique, hippie etc.)... Vulgariser signifie donc rendre accessible au commun des hommes.

La première strophe de mon poème renvoie à une certaine hygiène de vie: la volonté de se faire passer pour suicidaire. Si le narrateur ne prend pas de douche, c'est pour la même raison qu'il joue avec une lame de rasoir: un dégoût de la vie, symbolisée par le goût de sang dans la bouche, et un sentiment d'infériorité, exprimé par le "je n'en vaux pas la peine".

La deuxième strophe renvoie à une forme de paradoxe typique de l'adolescence: comme le dit si justement philo-et-nutella (qui est un ado), être ado, c'est se situer dans un entre-deux; l'ado, c'est celui qui s'imagine avoir quelque chose d'essentiel à dire, et qui ne porte pas la responsabilité légale de ses propos. L'adolescent gothique va évoquer Satan... sans très bien comprendre que Satan est le mal absolu; à jouer avec le feu, on se brûle. Un adulte qui se serait brûlé assumerait son acte; l'adolescent, par contre, n'est pas encore assez mature pour cela: selon lui, toute peine demande consolation. Le rapport de l'adolescent à l'argent est aussi assez paradoxal: il reprochera à un adulte ayant un tas de factures à payer d'être trop près de son argent, lui dira, sur le ton du sermon, que l'argent est une saloperie et qu'elle ne doit pas guider nos vies (lorsque l'adulte dira que l'argent est un mal nécessaire)... et pourtant, cet argent, il en a besoin, car, dénigrant la société de consommation, il n'est pas conscient d'être le plus important des consommateurs.

La troisième strophe exprime un autre paradoxe: le gothique adopte un comportement asocial, fait tout pour qu'on le remarque de manière négative (d'où le "j'fais des grimaces", à prendre dans un sens métaphorique), et, dans le même temps, ne comprend pas qu'on le mette de côté. Il ne cesse de jouer sur le paraître, auquel il apporte son lot de signifiants pour, immédiatement, en récuser le bien-fondé. A la manière d'une blogstar, dont je tairai le nom, il dit que les vêtements sont l'expression d'un être profond, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de distance entre l'être et le paraître, puis reproche aux adultes de le considérer de la sorte...

La quatrième strophe n'est qu'une suite de la troisième: le "j'nique ta race" est l'expression d'une violence manifestée qui, d'un point de vue métalinguistique, ne dit pas réellement ce qu'elle veut faire paraître...

Comments

[Mike]

... heu... de quoi parles-tu donc?

[Wayne marsel]

Sinon, il existe, à l'état théorique du moins, une manière positivement simple quoique toute déconseillée puisque déloyale de pourrir un blog pourri: le postage en copié-collé répeté d'un quelquonque texte, genre je google lorum ipsum et là j'ai du texte au km, je copie, je poste, je poste je poste je poste je poste ad nauseum.

Plus pervers encore, et mortel, poster un lien vers une url de recherche google, exemple la requete a* donne 25 270 000 000 résultats et tu mets l'url qui apparaît dans ton navigateur en url "mon site" du commentaire et/ou dans le corps du commentaire... Google n'aime pas ça du tout et déréférence le blog en question dans de très brefs délais.

Bref, tout ça est bien théorique et immoral, et moi j'ai lu ça quelquepart, je ne le conseille pas je le prépète et répète c'était juste comme ça pour montrer qu'un blog de nororiété, c'est très fragile.

[wanda]

MIMI !
MIMI !
MIMI !
MIMI !
MIMI !

[Lepenseurdunord]

Tous ensemble :
ALLEZ MIMI !
ALLEZ MIMI !
ALLEZ MIMI !

[Mike]

GENIAL LE RETOUR DE MIMI!!!!