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16 octobre 2006

Critique de la déraison bloggique: Théorie du virtuel appliquée à Skyblog.

c)      La linguistique bloggique (où il est question de Théhuti)

Ne rien dire ou dire le rien sans même le faire avec art, c’est là toute la tragédie du monde virtuel : un monde qui devrait être riche de possibilités, qui devrait en théorie permettre d’emprunter tous les chemins non visités et qui en pratique reste pauvre ! Nous parlions de l’impossibilité poétique par l’ignorance de la syntaxe… ne pas savoir écrire est un drame bien réel dans le monde du virtuel.

Ce constat a déjà été fait avec un immense talent par notre chère consoeur Wanda (cf. J’ai la quéquette qui colle). Dois-je donc y revenir ou puis-je me contenter de tracer les grandes lignes d’une théorie linguistique virtuelle ?

L’étude de la langue du virtuel, plus communément et erronément nommé langage texto, nous a révélé deux impossibilités : 1° La constitution d’une poétique dans ce monde virtuel ; 2° dénoncé par Wanda, l’effacement d'un pan entier de l’humour, caractérisé par le mot d’esprit…

L’absence de sens critique par rapport à cette langue sans syntaxe et sans règles constitue en quelque sorte l’annulation d’un langage virtuel. Absence de sens critique dans la mesure où son lexique est trop pauvre, trop ancré dans le langage quotidien pour permettre l’émergence d’une réflexion construite sur ce type de langage (un métalangage virtuel est donc impossible). Un bel exemple est ce refus de la part de gr3enfly à publier tout commentaire critique par rapport à son blog : il y évidemment un véritable décalage entre la critique, au sens philosophique, qui fait appel à un langage plus abstrait et une pseudo-langue qui trouve sa légitimation dans l’aspect prétendument concret de la phonétique voire de l’onomatopée, et ce décalage linguistique devient vite un décalage entre les esprits (l’esprit critique, qui ne craint pas l’abstraction, et l’esprit bloggique qui n’a d’ancrage que dans la seule sphère terre-à-terre de la réalité palpable).

Le champ lexical du monde linguistique virtuel se compose de clichés appartenant au registre de l’insulte (notamment via le détournement d’un vocabulaire psychiatrique mal intégré ; notamment, lorsqu’on qualifie ou nomme un individu, tel l’auteur de vive-la-vie013, de « psicopate ») ou de l’éloge sans substance et sans grands effets de rhétorique (cool ton blog, sympa, waw ! etc.)

La langue sera donc torturée sans raison, du moins sans raison valable (car expliquer la paresse et l’ignorance par la logique du texto est une explication qui ne vaut rien. « J’écris comme je parle », disent les ignares et les paresseux… Pourtant, on constate assez aisément que cette logique ne réussit pas l’épreuve inverse : personne, pas même les adeptes du « texto », ne parle ou n’a parlé comme ils écrivent ! (cf. mon analyse d’un avis d’un djeun dans l’article "Du poison nommé Wanda" sur p9d)

Ce procès a déjà été fait par Wanda, Darkkdragon (avant que celle-ci ne rejoigne le côté obscur et gr3enflyesque de la Force), Aurel, Fantasquemind, Vive-la-Vie et moi-même… je ne m’y attarderai donc pas. Je noterai cependant que le dictionnaire, tout particulièrement le Larousse, est un instrument connu du blogger-type. La bloggitude exige même cette connaissance qui reste purement théorique comme le prouve le mauvaise usage qu’ils en font : on choisit un mot dans le bon vieux dico (un mot remis au goût du jour), et on en replaque la définition dans un article. On ne sait évidemment quel usage en faire ; le blogger-type non plus d’ailleurs puisque généralement il ne comprend pas la définition proposée par le dico, comme par exemple Gr3enfly et le mot narcissisme. On peut trouver ridicule le savoir encyclopédique et stérile des candidats de « Questions pour un Champion », mais que dire de cette absence de savoir compensé par un savoir-faire de base (trouver un mot dans un dictionnaire) tout à fait stérile du blogger-type ? On a l’impression qu’il s’agit plus d’un exercice scolaire, comme j’en faisais lorsque j’étais en première année primaire, qui n’aurait, en tant que tel, aucune finalité pratique…

C’est pourquoi, malgré ce qui m’oppose parfois violemment à Théhuti, je parviens à trouver légitime l’entreprise hasardeuse de ce dernier. Hasardeuse, du point de vue épistémologique (ses hypothèses ne sont soutenues par aucun discours scientifique) ; légitime d’un point de vue linguistique…

J’ai beaucoup ironisé sur l’incompétence philosophique de Théhuti, dans un article assez méchant, intitulé « La Théhutisification du langage », car je décèle chez lui des moments d’usage a-pragmatique du dictionnaire. J’insiste sur le fait que ce n’est qu’une tendance théhutisifiante qui caractérise certaines de ses interventions… On a l’impression que la spontanéité lui réussit mieux, qu’il y gagne en clarté et en légèreté , alors que, à l’inverse, travailler la langue serait pour lui la torturer avec des moyens opposés à ceux du blogger-type.

Je noterai que c’est l’excès de zèle linguistique qui nuit à la langue théhutienne. Lorsqu’il essaie d’œuvrer sur le terrain linguistique (poétique) de Kriss, Théhuti commet des maladresses à la fois sémantiques et syntaxiques. Quand par contre, il demeure sur son propre terrain, Théhuti peut être plaisant et offrir une littérature agréable à découvrir.

Je ne partage pourtant pas les idées de son Livre. Comme je le disais plus haut, ses hypothèses ne semblent pas avoir de fondements scientifiques ; mais je réalise que son encyclopédisme est orienté et pragmatique et non désordonné comme chez le blogger-type, qu’il peut faire un usage pratique de ses recherches lexicales et étymologiques. Par rapport aux hypothèses qu’il veut prouver, on peut donc conclure à une pertinence de la recherche, quand bien même je les trouverais, personnellement, hallucinées.

Dans cette optique, d'un point de vue théorique (qui ne se vérifie malheureusement pas dans la pratique), il peut y avoir un véritable débat, c’est-à-dire une possibilité d’oppositions, que veut rendre impossibles la bloggitude dominée par le besoin de compromission. Cette dernière est sans doute mal nommée, car la bloggitude, en plus d’être attitude, est une idéologie de nivellement, d’applatissement, d’indifférenciation. La bloggitude est loin d’être une attitude cool, elle est plutôt tiède, c’est-à-dire qu’elle réalise l’équilibre thermique que  la thermodynamique accuse de stérilité… ce qui peut être une autre définition du pare-être.

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Commentaires
L
Je ne trouve pas le commentaire de l'ami George !<br /> Où est-il ?<br /> En tout cas son blog s'aanonce bien...<br /> Pour le blog de superangel094 je suis d'accord avec toi, elle a le mérite d'aller au bout de ses idées c'est appréciable en fin de compte !
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